La tension monte dans le quartier général de Rockstar, suite à la demande de la haute direction de faire revenir les développeurs de GTA 6 au bureau. Une requête qui suscite autant de controverses qu’elle est vivement rejetée par certaines équipes de la célèbre firme de jeux vidéos.
Sous le couvert de l’anonymat, plusieurs développeurs ont fait part de leurs réserves suite à cette requête. Ils contestent fierement l’idée que le retour au bureau entrainerait une hausse de la « productivité » et de la « sécurité », arguments brandis par la direction de Rockstar.
L’un des points clé du désaccord porte sur la “sécurité”. Rockstar a justifié cette demande par le risque de fuites, un danger qu’on ne peut mésestimer surtout quand il s’agit d’un projet aussi attendu que GTA 6. Un développeur admet que « la sécurité est sans aucun doute l’argument le plus facile à prendre en compte de bonne foi, car nous avons eu des fuites et elles constituent un problème sérieux ». Cependant, pour un autre employé, « historiquement, nous avons eu des fuites, quelle que soit la configuration que nous avons […] Les gens seront motivés à divulguer notre contenu parce qu’il y a beaucoup d’intérêt pour les produits que nous fabriquons.”
Les avis divergent également sur l’impact de cette démarche sur la « productivité ». Certains soutiennent que la majorité des développeurs peuvent être aussi efficaces au bureau comme à domicile. Comme l’illustre un employé de Rockstar : « Si vous êtes programmeur, il est un peu plus facile pour vous de travailler à distance que pour d’autres rôles impliquant le jeu d’acteur, la mocap et des choses comme ça ».
La politique actuelle de Rockstar en matière de maladie à distance, est également mise en cause. Un employé souligne qu’elle incite les travailleurs « légèrement malades » à continuer à travailler, ce qui est bénéfique pour la productivité et pourrait être perdu avec le retour au bureau.
Un facteur inquiétant émerge également de ces témoignages. Certains développeurs redoutent que ce retour au bureau ne serve de prétexte à Rockstar pour réintroduire une culture crunch, autrement dit de surcharge de travail, déjà pointée du doigt par le passé. La crainte que cette politique ne sert de sceau d’approbation pour licencier, sans indemnité de départ, apparait aussi au gré des témoignages.
Les détracteurs de ce retour au bureau se sentent entre le marteau et l’enclume. Ils redoutent de voir leurs collègues choisir de se passer du développement de GTA 6 et de Rockstar pour privilégier leur santé. Selon l’un d’entre eux, « perdre des personnes clés dans les équipes serait très, très mauvais. »
Le nouveau chapitre de la saga GTA, est attendu pour 2025. Des révélations qui augmentent la pression autour du projet, et qui soulèvent des questions quant à l’état d’esprit dans les rangs des développeurs.