Tyson’s Run, un film mettant en scène un garçon autiste de 15 ans interprété par Major Dodson, révèle des personnages profonds et une histoire complexe. Le décor du film est marqué par des relations familiales tumultueuses, centrées autour de Tyson qui tente de gagner l’estime de son père en courant un marathon. Pour cela, le protagoniste s’associe à un coureur champion du nom d’Aklilu. Malgré la bonne intention du film de proposer un récit inspirant, il est critiqué pour son approche de l’autisme, ne reconnaissant pas suffisamment cette condition comme ôtant un spectre de troubles neurologiques et un handicap.
Là où certains pourraient faire l’amalgame avec une histoire réelle, il faut souligner que Tyson’s Run n’est qu’inspiré vaguement d’un fait réel. Cette confusion pourrait s’expliquer par la structure narrative du film, qui ressemble à d’autres œuvres basées sur des faits réels, tels que Blind Side, Radio et Soul Surfer. Les personnages sont extrêmement bien construits et peuvent laisser penser à certains téléspectateurs que le récit a été puisé dans la réalité. Mais en réalité, Kim Bass, réalisateur et scénariste du film, affirme que l’histoire de Tyson’s Run est le fruit d’une conversation avec un enfant ne voulant pas courir car il se sentait moins rapide que les autres.
C’est donc de cette anecdote que Kim Bass a tiré son inspiration, créant ainsi le personnage de Tyson, un adolescent autiste décidé à courir un marathon. La partie sur l’autisme nécessite toutefois des éclaircissements car le réalisateur n’a pas précisé si l’enfant dont il s’est inspiré était autiste ou non.
Les fans du film seront peut-être surpris d’apprendre que les personnages de Tyson et Aklilu ne sont que pure fiction, malgré leur impression de réalité. Cette impression d’authenticité tient en grande partie à la performance du casting. Barkhad Abdi incarne à la perfection le rôle d’Aklilu et Major Dodson, lui-même autiste, parvient à donner à Tyson une authenticité rarement vue à Hollywood.
Ce film, en dépit de quelques confusions sur sa véritable inspiration, est un pas dans la bonne direction de la représentation des personnes autistes au cinéma, soulignant l’importance des acteurs autistes pour des rôles de personnages autistes.
