Parlant d’écologie et de relations tissées, Blueback n’est pas juste un film émouvant sur la nature. Il se fonde à la fois sur des éléments réels et sur l’imagination fertile de Tim Winton, son auteur. Dressant un tableau vivant de la relation entre une femme et une créature marine particulière, un tâtonnement bleu sauvage, qui va raviver sa passion pour la conservation de l’environnement, le film donne lieu à un récit fantaisiste.
Écrans verts et plans sur le terrain, tour à tour, ont imprimé la beauté de l’Australie occidentale à l’image. Clamant haut et fort son cri de coeur éco-responsable, Blueback a été reçu avec enthousiasme par la critique dès sa sortie en 2022. Rotten Tomatoes ne tarit pas d’éloge sur ce film et son drame familial marqué par les performances de Mia Wasikowska, d’Ilsa Fogg et d’Ariel Donaghue, en incarnant toutes les trois, à des époques distinctes, le personnage principal, Abby Jackson.
À part Blueback, le cinéma a vu une pléthore de films documentaires encensés, consacrés au règne animal et aux paysages prodigieux, à une époque où le changement climatique s’impose comme une priorité dans les débats.
Blueback, avant de devenir un film, fut un roman publié en 1997 par Tim Winton. Le livre dépeint un jeune personnage qui, tout comme Abby dans le film, noue un lien précieux avec l’océan suite à son interaction avec un poisson. Le film et le livre présentent de nombreuses différences, notamment le genre du personnage principal, mais dans leur globalité, ils restent fidèles l’un à l’autre.
Au-delà de l’histoire personnelle, le livre et le film dénoncent la soif du gain des entreprises et la fragilité des questions environnementales dans la société actuelle. Les protagonistes des deux versions doivent s’opposer à de grandes firmes indifférentes aux conséquences néfastes de leurs actions sur la nature.
Il est piquant de constater que le roman de fiction de Tim Winton a, par certaines coïncidences, prédit des événements qui se sont réellement déroulés dans la vie de l’auteur après l’écriture du livre. L’émouvante scène où le personnage aide sa mère, devenue trop faible pour se baigner, à flotter dans l’eau est devenue réalité pour l’auteur. De plus, l’auteur est devenu un acteur clé dans une campagne pour préserver une partie du récif de Ningaloo contre les promoteurs immobiliers, rappelant étrangement le combat que mène le personnage du roman et du film.
C’est en cela que le film Blueback, malgré sa nature fictionnelle, parvient à marquer le public par sa proximité avec le vécu de son auteur. Et bien que l’histoire soit fantastique, elle est imprégnée d’une véritable passion pour la préservation de l’environnement.
