Découvrez pourquoi cette expérience effarante est ambitieuse mais décevante ! 

Vous imaginez un film dont la première partie ambitionne d'être une comédie cauchemardesque et surréaliste, pour ensuite virer au braquage désastreux ? C'est l'expérience déroutante que propose "Petite mort". Une expérience audacieuse et originale, certes, mais qui peine à convaincre par son manque de cohérence et d'enrichissement. En somme, une expérience bizarre...mais pas particulièrement enrichissante.

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Dans le monde des films d’horreur, il y a toujours place pour des visions singulières et ambitieuses. Le premier long métrage du réalisateur Jack Begert, Petite mort, semble aspirer à l’originalité, fournissant une expérience intrigante au public, bien que pas toujours convaincante.

L’histoire commence comme une comédie surréaliste effrayante, à mi-chemin entre l’univers de Charlie Kaufman et celui d’Ari Aster. Le spectateur suit alors la vie d’un réalisateur de cinéma en pleine crise existentielle. Le caractère singulier et déconcertant de cette partie du film pourrait séduire un certain public.

Toutefois, un parcours cinématographique des plus surprenants attend le spectateur dans la seconde moitié du film, qui s’axe autour d’un tout autre ensemble de personnages. Un drame de braquage malheureux se déroule alors, dans lequel les protagonistes lutttent pour remettre les morceaux de leur vie en place.

Ces deux parties presque autonomes créent néanmoins une certaine discorde. Malgré une intrigue globale qui a du sens, ces deux histoires ne se rejoignent pas correctement et délaissent la cohérence narrative ou le lien thématique.

Le réalisateur et son co-scénariste, Dani Goffstein, semblent avoir beaucoup d’idées mais échouent à captiver le spectateur jusqu’à la fin. Certaines thématiques abordées semblent se perdre en route, malgré la présence d’éléments qui pourraient ouvrir à la satire. Cependant, les efforts déployés en termes d’audace artistique, notamment durant la première moitié du film, restent dignes de mention.

L’un des points forts du film demeure les performances de son casting. Parmi la distribution, David Schwimmer, dans le rôle principal, offre la performance la plus marquante. Son interprétation sèche et à la fois émouvante donne au film une dimension notable. Au côté de Schwimmer, on retiendra également l’actuation solide de Dominic Fike, accompagné de noms tels que Gabby Hoffman, Fred Melamed, Travis Bennett, Talia Ryder et Seth Green.

Bien que Petite mort semble trop chaotique pour totalement convaincre, cette œuvre, hors des sentiers battus, mérite une reconnaissance pour les éléments dans lesquels elle excelle, en restant une expérience cinématographique divertissante. En espérant que Begert parviendra à appliquer sa voix distincte et authentique à un scénario plus cohérent à l’avenir.

Le film a été projeté lors du festival de Sundance 2024, qui s’est tenu du 18 au 28 janvier à Park City, UT, ainsi qu’en ligne du 25 au 28 janvier. Notre note : 6/10.

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