Bien que portant un titre qui nous fait penser à une célèbre saga de science-fiction, Skywalkers : Une Histoire d’amour, n’a rien de spatial. Bien au contraire, c’est la hauteur vertigineuse atteinte par ses protagonistes qui pourrait nous donner l’impression de changer d’univers. Ce documentaire, bien qu’un poil long, combine efficacement des séquences stupéfiantes de sports extrêmes et un aperçu attendrissant sur la vie de ses sujets, ce qui donne un équilibre plaisant entre frisson de la mort et célébration de la vie.
Dans Skywalkers : Une Histoire d’amour, le spectateur est amené à suivre deux téméraires pratiquants du « sky walking », un sport extrême qui consiste à escalader les sommets d’édifices privés. Un défi à la fois périlleux et romantique les pousse à grimper le dernier super gratte-ciel du monde. Le documentaire offre ainsi des similitudes avec Feu d’amour, une autre réalisation qui présente un couple amoureux accomplissant des prouesses incroyables.
À l’instant où l’on fait la découverte des deux sujets de Skywalkers, qui débute leur aventure dans le sport, le film réussit un tour de force en nous persuadant de nous intéresser à leur histoire malgré nos préconceptions en fonction de leur personnalité publique.
Le milieu du film explore davantage la romance entre les deux protagonistes. À ce moment, le public sera soit véritablement investi dans le film, soit le regardera distraitement. L’histoire soulève de véritables questionnements en cherchant à humaniser ces individus qui accomplissent des actions semblant inhumaines.
Le documentaire Skywalkers aborde par la même occasion certaines complexités de la situation des protagonistes, exposant les conséquences de leurs escapades audacieuses sur leur relation amoureuse. Toutefois, certaines facettes de l’histoire semblent n’avoir été que superficiellement explorées.
Le final du film transforme l’œuvre en une incroyable démonstration de bravoure, qui ravira probablement le grand public. Les péripéties du couple tentant de s’introduire furtivement dans le bâtiment et de réaliser leur exploit le plus fou donnent lieu à un spectacle palpitant, bien que prévisible.
Naturellement, Skywalkers : Une histoire d’amour déploie une quantité impressionnante de cinématographie stupéfiante. Beaucoup d’images aériennes, dues à la nature du métier des sujets, impressionnent tout en risquant de provoquer le mal des transports chez certains spectateurs.
Skywalkers : Une histoire d’amour attire un public avide de cascades époustouflantes et leur offre en bonus un documentaire prenant la forme d’un passionnant thriller et d’une adorable romance. Même si le tout peut parfois sembler un peu trop poli et théâtral, il est indéniablement captivant et divertissant.
La première de Skywalkers : Une histoire d’amour s’est tenue au Sundance Film Festival 2024, qui s’est déroulé du 18 au 28 janvier à Park City, UT et en ligne du 25 au 28 janvier.
Note : 8/10
A noter également, l’impressionnant deuxième film de Jesse Eisenberg en tant que réalisateur, A Real Pain Sundance, qui est à la fois émouvant et drôle.
