Le gendarme danois de la protection des données personnelles, Datatilsysnet, a ouvert le débat sur la nécessité d’un renforcement des garanties de confidentialité pour les villes utilisant les services de Google, au vu des risques potentiels d’exposition des données des enfants, a révélé le média BleepingComputer. L’entité régulatrice a constaté que Google exploitait les informations provenant de Chromebook des étudiants et de Google Workplace for Education pour ses propres besoins, un acte non conforme avec la législation européenne sur la protection des données.
D’ici le 1er mars, les autorités locales devront mettre en place un plan explicatif sur la méthode qu’elles comptent adopter pour se conformer à la décision de cessation du transfert de données à Google. De plus, à compter du 1er août, elles ne seront plus en mesure de procéder à ce transfert, ce qui pourrait conduire à l’abandon total des Chromebooks.
Datatilsysnet a précisé que les municipalités ne peuvent transmettre des données à Google sauf si la législation évolue ou si Google met en place un système de filtrage des informations étudiantes. Selon l’interprétation du régulateur, l’utilisation par Google des données pour des fins telles que l’analyse de performance ou le développement de fonctionnalités est problématique, même si cela ne comprend pas la publicité ciblée. On peut notamment concevoir comment le développement et l’amélioration des fonctions d’IA, qui font dorénavant partie intégrante du Google Workspace et des Chromebooks, pourrait engendrer des contestations de la part des régulateurs.
La même entité atteste que les villes n’ont pas suffisamment approfondies l’évaluation des risques liées à l’utilisation de Google Workspace for Education avant de donner leur accord pour son utilisation dans les établissements scolaires locaux. En 2022, Datatilsysnet a exigé que 53 municipalités refassent leurs évaluations comme prérequis pour lever l’interdiction préalable de partage des données pour la ville de Helsingør. Cette nouvelle demande a été adressée suite à la nécessité d’obtenir des informations sur l’usage des données étudiantes par Google et l’endroit où étaient acheminées ces données.